Catégories: Art, Design, Graphisme, Web

28 avril 2024

Qui se cache derrière Pencilead ? – Nicolas Aguilay

Pencilead, c’est l’image de marque. L’entreprise. L’identité.
Mais qui se cache derrière tout cela ?

Moi bien sûre ! Nicolas, enchanté.

Pencilead est mon projet entrepreneurial et artistique depuis toujours. Pour ma part, j’ai toujours été un entrepreneur chevronné dans tout ce que je fais dans ma vie. L’une des principales preuves est ma simple présence sur le territoire nord-américain, au Canada, au Québec et à Québec. Pencilead est l’avènement de mes projets, aussi nombreux soient-ils, pour mon avenir ici.

Pencilead est souvent mis de l’avant en ce moment, mais pas la personne qui représente l’entreprise. 

Cet article a pour but de vous permettre de faire plus ample connaissance avec moi !

Je suis le fondateur de Pencilead. Quand ai-je développé ce projet ? Je vous dirai que j’y ai pensé bien avant ma venue au Québec. Lorsque j’étais encore ce jeune étudiant en design graphique en France, dans ma région natale, la Normandie.

Mais avant de poursuivre, nous allons faire un bon dans le passé pour que vous puissiez comprendre ce parcours.

D’un handicap, vers un chemin pour l’avenir.

« Handicap ? » Vous devez vous dire. Oui, je ne me définis pas par cela, mais je suis handicapé. 

Né en février 1998, je suis venu au monde avec, ce que l’on appelle communément, la « maladie des os de verre ».
De son nom scientifique « l’ostéogenèse imparfaite ». Bref, que des noms compliqués pour parler d’une maladie qui se définit par la fragilité des os.

Vous devez connaître un rôle connu d’Hollywood, « Elijah Price« , interprété par le grand Samuel L. Jackson dans le film « Glass » ou « Incassable ». Eh bien, le personnage est atteint de cette maladie.

Ma maladie m’a fait vivre des événements difficiles tout au long de mon enfance, et même, de ma vie. De ma naissance à, plus ou moins, 2015 (en France), j’ai passé pratiquement seize années de ma vie dans les différents centres hospitaliers et centres de réadaptation. Suite à des fractures (qui sont au nombre de plus de 100 aujourd’hui) ou des interventions chirurgicales (au nombre de plus ou moins 15).

Moi en 2011, en centre de réadaptation après une opération.

Moi en 2011, en centre de réadaptation après une opération.

De longues périodes entourées de blouses blanches. Évidemment, autant de temps à côtoyer ce milieu, ça forge quelqu’un « sur un moyen temps », comme nous le disons au Québec. Cela forge surtout le caractère. Une vague impression que plus rien ne peut nous faire peur ou nous impressionner. Un petit peu comme un vétéran traumatisé de guerre pour imager ce raisonnement.

Fort heureusement, j’ai une famille extraordinaire. Les membres de ma famille, mes frères, mon père et en particulier ma mère, ont toujours été là pour me permettre d’avoir la vie la plus agréable et normale qui soit. De faire de ces événements difficiles, des passages plus faciles à surmonter et éphémères. En plus de me soutenir dans ce à quoi, j’aspirais dans ma vie.

C’est la raison pour laquelle je ne suis pas le plus à plaindre. Et, j’ai réussi à aller de l’avant sur mes projets d’avenir.

Mon caractère forgé, j’ai eu besoin de me rendre utile et trouver mon chemin.

Un fervent artiste sur les bords. Oui, je l’ai toujours été, depuis mon plus jeune âge. Peut-être même avant de parler pour la première fois, mais je vous laisse poser la question à ma mère.

J’ai commencé à dessiner très tôt et, déjà à cette époque, mon intérêt envers un futur cursus pictural s’imposait. La bande dessinée m’a permis de me diriger. J’avais déjà beaucoup d’appréciations envers l’univers des comics de super-héros voire des Picsou, Mickey Parade, Astérix et bien d’autres.

Je me suis dit, pourquoi pas, un jour, avoir mes propres univers dans la bande dessinée, et même haut-delà. Je réalisais des petites histoires sous forme de BD avec des crayons de bois, crayons de couleurs et des feuilles d’imprimante A4.

Ma famille s’est vite rendu compte que je devais impérativement me concentrer sur un projet d’avenir tournant autour des domaines artistiques.

Ma scolarité ponctuée par des arrêts multiples à cause de nombreuses hospitalisations, j’ai réussi à atteindre la fin de mon parcours scolaire général pour me spécialiser dans le domaine de la communication visuelle au lycée.

Vers un parcours artistique au rêve Nord-Américain.

Quel cursus académique ? Un cursus professionnel dans les arts graphiques.

Camille, Jonathan et Moi en 2014

Camille, Jonathan et Moi en 2014. J’ai beaucoup changé et perdu du poids depuis 10 ans 🙂

C’est en décembre 2014, lors de ma seule et unique semaine de stage en classe de 3e (Secondaire 3 au Québec), que j’ai trouvé mon cursus scolaire professionnel post-collège. J’ai rencontré des professionnels vraiment gentils qui m’ont beaucoup appris en une semaine. Je pense à Line, Camille et Jonathan qui m’ont accueilli à StarTech 61 à Alençon.

Il s’agissait d’une pépinière d’entreprise, une coopérative en quelques sortes, aujourd’hui très développée en Normandie (StarTech Normandy).

Grâce à ce stage, j’ai pu connaître les tenants et les aboutissants du métier de designer graphique ou, graphiste.

Je me souviens justement d’une conversation avec Jonathan. Ce dernier travaillait sur l’élaboration d’une image de marque pour la chaîne de télévision en aéronautique et en astronautique, Aerostar.TV, aujourd’hui fermée.

Moi, je travaillais sur le design d’un personnage médiéval fantastique sur le célèbre logiciel Adobe Illustrator. Mes premiers pas sur ce logiciel.

Ce dernier m’a dit que ça faisait trois années qu’il était auto-entrepreneur dans le secteur. Il me disait que c’était difficile, concurrentiel et que le revenu était plus qu’incertain en France. À cette époque, j’avais déjà l’intention de me diriger vers l’Amérique du Nord un jour.

Sachez qu’il m’a soutenu dans cette idée. Il m’a dit qu’il avait lui-même l’idée de quitter l’hexagone pour Montréal au Québec, Canada. Il m’a affirmé que l’Europe, en particulier la France, n’offrait plus vraiment d’opportunités dans ce domaine. Le Canada ? Oui, fonce là-bas m’a-t-il dit.

Je ne pensais pas tant que cela au Canada à l’époque, mais plus aux États-Unis. Je vous avoue que mon intention de me diriger vers le continent nord-américain dans sa globalité s’est formée et renforcée dans ma tête.

Cette première expérience m’a donné le goût de me spécialiser dans ce domaine professionnel pour mes années de lycée. L’on m’a donc inscrit dans un lycée professionnel pour le baccalauréat professionnel en communication visuelle et pluri-médias. C’est en septembre 2015 que je débuterai ce cursus au Lycée St-Joseph laSalle, dans une ville collée à la ville de LeMans. Pour ceux qui ne connaissent pas, si vous avez déjà entendu parler des 24h du Mans, c’est à cet endroit.

J’ai fait la rencontre de beaucoup de passionnés comme moi au sein de ma classe. Des camarades que j’ai côtoyés pendant trois ans. Ce parcours académique était très riche, assez fourni et nous mettait en situation. Les cours étaient complets et parfois assez développés avec beaucoup de tâches.

Souvent, il s’agissait de mises en situation pour élaborer un projet de communication dans sa totalité. D’une image de marque, à une affiche événementielle en passant par la carte d’affaire et la présentation pour la remise aux profs.

Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est qu’on ne nous préparait pas à devenir de simples exécutants. Mais plus que cela. L’on nous incitait à devenir des artistes. Je me souviens qu’on nous encourageait à nous inscrire à des écoles comme les Gobelins ou les Beaux-Arts en général.

Nous participions à des cours d’histoire des arts dans lesquels nous apprenions à connaître les différents mouvements artistiques de l’histoire. Les tableaux des Grands Maîtres de la Renaissance par exemple. Même sur l’histoire de l’architecture antique.

C’était une aubaine d’avoir pu assister à ces différents cours, car le niveau académique était bien plus élevé que ce que pourrait penser les gens ayant une mauvaise opinion des études professionnelles.

Durant ces trois années d’études, j’ai obtenu deux diplômes. Un brevet d’études professionnelles en Métiers des Arts et un baccalauréat professionnel en Communication Visuelle. Cela correspond à un niveau collégial (DEC et AEC) au Québec.

C’est en juillet 2018 que je finirai mes études secondaires professionnelles françaises.

Le passage à l’action vers l’Outre-Atlantique.

Vous devez vous demander à quel moment, au milieu de tout cela, j’ai pris la décision du départ qui conditionnera ma vie.

En plein dans mes études professionnelles, en 2016, j’ai commencé à penser à l’après-lycée. Je ne souhaitais pas faire une suite à mes études en France. J’ai directement pensé à l’Amérique. En premier, aux États-Unis.

J’ai débuté les recherches d’universités dans différents états américains. Toutes plus chères les unes que les autres. Mais je ne démordais pas, je souhaitais chercher dans cette direction.

C’est là que j’ai fait la rencontre d’une toute jeune start-up française qui souhaitait aider les jeunes à prioriser l’étranger pour leurs études. Je me souviens de Marie et de sa toute jeune équipe, qui a pris sous son aile mon projet. Nous avons établi plusieurs plans pour parvenir à rassembler l’argent qu’il fallait pour me permettre d’atteindre mes objectifs.

Nous avons lancé des demandes de bourses, de subventions, et même une campagne de crowdfunding qui consiste à demander l’aide de la population pour contribuer financièrement au projet. Je suis même passé à la télévision pour diffuser le message, sur France 3 et LMTV.

Nous avons travaillé ensemble jusqu’en 2018. Malgré tout l’aplomb et l’investissement personnel que nous avons mis, il fallait se rendre à l’évidence. Impossible de rassembler une telle sommes d’argent qui s’élevait à plusieurs milliers de dollars pour des études aux États-Unis.

Et, nous allons l’admettre, aux yeux de la population, ça n’est pas si original de vouloir faire ses études aux USA.
C’est le rêve de quasiment tous les jeunes en France et peut-être même dans le monde.
De ce fait, c’est très difficile de convaincre les gens de donner quelques sommes d’argent que ce soit pour un projet qui pousse à l’indifférence générale.

À ce moment précis, proche de la fin de mes études au lycée, j’ai vu mon projet couler sous mes yeux. Avec, peut-être, aucun plan pour l’après-lycée..
J’ai commencé à me demander ce que j’allais faire. J’étais perdu, déprimé voire dévasté.

Je tenais tellement à ce projet que j’en suis tombé dans ma seule et unique dépression nerveuse. Quelque chose que je n’avais jamais vécu, même avec mes problèmes de santé. Des journées sombres, je dormais beaucoup, mangeais peu et n’arrivais plus à esquisser un sourire. Ma famille était très inquiète…

Moi en 2018, entrain de dessiner un visuel de Mickey Mouse.

Moi en 2018, entrain de dessiner un visuel de Mickey Mouse.

Sur le bord de devoir consulter pour le bien de ma santé mentale, j’ai quand même réussi à garder la tête hors de l’eau, avant tout grâce au soutien de ma famille, mais aussi, grâce à mes projets et mes inspirations.

Je commençais déjà à élaborer mon avenir entrepreneurial pour l’Amérique. J’ai débuté l’écriture de mes fictions sous forme de romans, le design avec l’écriture de mes comics (encore en conception aujourd’hui) et même une bande dessinée en l’honneur d’un homme qui m’a poussé à partir en Amérique du Nord et à entreprendre.

Cet homme est Walter Elias Disney. J’ai toujours été un grand admirateur du père de la célèbre souris Mickey Mouse. Amateur pour ses accomplissements, mais aussi pour son esprit entrepreneurial dans ses jeunes années jusqu’à son dernier souffle en 1966.

Un génie artistique, un génie des affaires et un génie du marketing.

Il incarne, pour moi, l’essence même de la réussite d’un homme d’affaires en Amérique. Bien qu’il soit tant apprécié que controversé, je ne peux cacher mon intérêt envers son histoire, dans laquelle j’ai puisé mon inspiration d’entrepreneur.

Je lui ai donc dédié une bande dessinée aujourd’hui pratiquement achevée. Peut-être qu’un jour, vous la retrouverez dans vos librairies préférées !

En cette période creuse entre mon obtention de mes premiers diplômes et mon départ pour l’Amérique du Nord, il s’est écoulé quelques mois.
J’ai souhaité toucher du doigt l’établissement d’une entreprise avec NA CREATION. Mais entreprendre en France, c’est très dangereux, et en rien avantageux. J’ai donc en parallèle à ça, cherché toutes les possibilités pour quitter la France.

La prise de contact avec un membre de ma famille que je connaissais à peine à ce moment, mon cousin Erwan, m’a permis d’avoir une grande lueur d’espoir. Oui, ce dernier vivant au Québec depuis des années m’a beaucoup aiguillé sur la vie et les possibilités au Canada. J’ai repensé à ce que Jonathan m’avait dit quelques années auparavant lors de mon premier stage en 2014. J’ai donc décidé de jeter mon dévolu sur le Canada et plus précisément la province du Québec.

J’ai établi les mêmes recherches que pour les USA, sur divers sites Internet d’établissements d’enseignement du Québec.

Le Canada, c’est similaire aux États-Unis. Les études coûtent excessivement cher. Mais, nous, les Français, avons un avantage contrairement aux autres étrangers, au Québec. Nous avons accès à des réductions, voire même, des exemptions totales de frais de scolarité dans certains établissements. Les ententes France-Québec m’ont permis de faire de ce projet, une réalité.

Je me suis donc inscrit à un programme d’étude dans un centre de formations professionnelles à Québec. Un DEP en Infographie.

J’ai donc débuté toutes mes procédures, j’ai obtenu mon admission au CFP Marie-Rollet, j’ai effectué ma demande de certificat d’acceptation du Québec et mon permis d’études canadien.

Je suis parti le 25 mars 2019 très exactement. Mais pas seul. Mon fidèle compagnon, mon acolyte, mon chien d’assistance et mon meilleur ami, Houston (2012-2023), qui m’accompagnait partout depuis 2014 m’a suivi au bout du monde.
Un magnifique et exceptionnel labrador noir formé par l’association Handichiens.

Mon cousin s’était chaleureusement proposé pour m’héberger pendant quelque temps afin de me permettre de me lancer au Québec.

Un territoire d’accueil devenu mon nouveau pays depuis 5 ans.

Houston et moi, avec le drapeau du Canada en 2019 devant mon école à Québec.

Houston et moi, avec le drapeau du Canada en 2019 devant mon école à Québec.

Fraichement arrivé à Lévis, St-Rédempteur en Rive-Sud de Québec, j’ai débuté mes cours d’infographie le 8 avril 2019.

À peine arrivé en classe, j’ai déjà commencé à faire connaissance avec un nombre incalculable d’amis avec lesquels je reste, encore aujourd’hui, très proches. Tous passionnés de design graphique. Beaucoup de Français présents à ce moment-là.
Je me suis rendu compte de la situation. Quelque chose dont on a pas conscience en France. Des centaines de milliers de Français quittent le pays pour d’autres contrées, en particulier, le Canada. Je ne pensais pas que j’en croiserais autant.
C’est une véritable re-migration qui se produit aujourd’hui. Ce que les autorités françaises ne font aucunement allusion.

Malgré tout cela, cinq ans, ça passe très vite. J’en ai vécu des choses en cinq ans. J’ai fait la rencontre de gens formidables qui s’avère être pour la plupart d’entre eux, ma deuxième famille. Je n’ai aucun doute qu’ils se reconnaîtront. J’ai vécu des hauts et des bas de 2019 à 2024. Quelques fractures suite à de bêtes accidents, des soirées bien arrosées, des voyages extraordinaires dans le Québec, en Ontario et aux États-Unis. Des difficultés comme des étoiles plein les yeux. Des surprises comme des désillusions. Des pour et des contres. De premières expériences professionnelles, l’obtention de mon diplôme en 2021, plusieurs visas renouvelés et mon premier permis de travail.

Mon premier appartement à Ste-Foy, en Rive-Nord de Québec en octobre 2019. Mon second dans le quartier de St-Sauveur depuis juin 2021. Beaucoup de premiers pas dans la vie active ici, au Québec.

Le temps avance toujours plus vite quand nous sommes expatriés. S’en est même effrayant. Je suis arrivé, je venais d’avoir vingt-et-un ans. Je vais en avoir vingt-six en février 2024. Proche de ma résidence permanente, je n’ai pas vu le temps passé. Beaucoup de choses ont changé. Mon grand-père maternel nous a quittés en avril 2022. Mon père et ma belle-mère la même fin de semaine en août 2022. Mon grand-père paternel en décembre 2022 (bien que ce soit naturel car il était âgé.). Et.. Mon fidèle « nounours » comme je le surnommais. Houston, à l’âge d’à peine onze ans en avril 2023. Après plus de neuf longues années de chaleureux et loyaux services avec des moments de rêve.

Cette macabre période qui s’étale sur une année quasiment jour pour jour m’a détruit. J’ai perdu certains sens, certains repères et souvent, de l’espoir. J’ai, encore à l’heure actuelle, du mal à comprendre et à me relever de ces difficiles moments. Une cicatrisation qui va être terriblement longue mais jamais complète.

Cette perte de repères m’a déstabilisé et a mis fin à mon emploi l’été dernier.. Je n’étais plus à ce que je faisais. Aujourd’hui, j’essaie tant bien que mal de me reconstruire en cette période de récession difficile pour tous.

Pencilead, il n’y a que ça de vrai.

Cinq ans après mon arrivée, où en est mon esprit d’entreprise ?

Il n’a pas disparu. Pencilead, j’en ai imaginé l’image de marque en 2019, quelques mois après mon arrivée en Amérique du Nord. J’ai créé le logo à la mine de crayon à ce moment-là. Tout était déjà plus ou moins établi.

Après, j’avais mes études en infographie que je devais achever et mon parcours d’immigration à mener à bien. Puis, au Québec, c’est très important de pouvoir afficher de l’expérience québécoise en entreprise donc, il me fallait travailler.

J’ai deux expériences notables ici. Technicien graphiste à la Boutique Imaginaire de Place-Laurier à Québec, et infographiste-intégrateur Web dans une agence, WDI.solutions à Québec également. Ma dernière expérience à mon actif. Sans compter les innombrables stages en entreprise effectués de 2016 à 2021.

Donc, un bon début de carrière pour un graphiste. Mais, un graphiste qui aspire à plus que cela.

Ce « plus », c’est Pencilead.

Moi en Floride, aux États-Unis en juillet 2023.

Moi en Floride, aux États-Unis en juillet 2023.

Après la fin de mon ancien emploi, il me fallait vider mon esprit de tout ce que j’avais traversé depuis un an. J’ai décidé de me ressourcer en Floride pendant une semaine, en juillet 2023, à Fort Lauderdale. Une semaine plus que nécessaire et agréable. J’ai pris l’avion à l’aéroport Jean Lesage à Québec, je me suis dirigé vers l’aéroport de Newark dans le New-Jersey pour un petit quatre heures et demie d’escale et un autre vol vers la Floride. Tout seul, avec moi et mes pensées.

J’avais besoin d’y voir plus clair sur ma vie, mes objectifs. De faire le bilan de ces dernières années passées en Amérique.
Je devais savoir ce que je comptais faire. Vers quoi me diriger. J’ai donc réfléchi, j’ai profité du soleil, de la mer, de la plage et des infrastructure de la région comme des musées ou restaurants. Et je suis rentré à Québec.

Depuis ce retour de Floride, j’essaie encore de développer et de préparer l’avenir. Je cherche, en ces temps compliqués, du travail pour continuer d’enrichir mes expériences, mais aussi, pour des raisons financières.

Malgré cela, Pencilead, aujourd’hui entreprise, se développe enfin ! J’assiste depuis le mois d’août 2023 à du réseautage dans des clubs affaire auprès de plusieurs professionnels et entrepreneurs comme moi pour me faire connaître. Je fais de superbes rencontres. Et, depuis peu, certains collaborateurs et nouveaux clients ont fait appel à mes services.

Depuis quelque tempsPencilead lève enfin ! Et ce n’est que le début d’une longue et belle aventure, j’en suis persuadé. 

Je souhaite prouver à ces nouvelles relations qu’ils ont fait le bon choix. Si l’on fait appel à Pencilead, ce n’est pas par défaut, mais par choix. Je dois prouver à mes nouveaux clients et collaborateurs qu’ils n’auront jamais à le regretter.

Pencilead est là pour eux ! Et, il est temps pour moi de mettre à profit ce pour quoi je suis venu en Amérique du Nord. C’est le moment. Tous le signes sont rassemblés pour me dire que l’heure est venue pour Pencilead, et l’homme qui représente l’entreprise, moi, de sortir de l’ombre.

J’aspire à tellement de projets et à une grande entreprise. Pour le moment, Pencilead est à l’état d’auto-entreprise. Mais il arrivera, un jour ou l’autre, où elle représentera une grande communauté de designers. Une grande entreprise. Une société dont je serai l’instigateur.

Cela peut paraître utopique, et pourtant, l’aventure a déjà débuté.

Les projets sont variés, les services aussi. La polyvalence, avec Pencilead, est de mise. J’offre des conseils en marketing, l’élaboration de votre image de marque, de votre campagne de communication et la mise en page de vos meilleures idées !

Donc allons-y ! Avançons ensemble, permettons à Pencilead de grandir, et par la même occasion, à vos projets de grandir aussi !

Maintenant que vous me connaissez mieux, si vous avez besoin d’un service conseil ou d’un graphiste pour faire de vos projets, une réalité, n’hésitez pas à en faire la demande ici !

Ça tombe bien, Pencilead est là pour ça ! 

Auteur : Nicolas Aguilay

Catégories: Art, Design, Graphisme, Web

28 avril 2024

Qui se cache derrière Pencilead ? – Nicolas Aguilay

Pencilead, c’est l’image de marque. L’entreprise. L’identité.
Mais qui se cache derrière tout cela ?

Moi bien sûre ! Nicolas, enchanté.

Pencilead est mon projet entrepreneurial et artistique depuis toujours. Pour ma part, j’ai toujours été un entrepreneur chevronné dans tout ce que je fais dans ma vie. L’une des principales preuves est ma simple présence sur le territoire nord-américain, au Canada, au Québec et à Québec. Pencilead est l’avènement de mes projets, aussi nombreux soient-ils, pour mon avenir ici.

Pencilead est souvent mis de l’avant en ce moment, mais pas la personne qui représente l’entreprise. 

Cet article a pour but de vous permettre de faire plus ample connaissance avec moi !

Je suis le fondateur de Pencilead. Quand ai-je développé ce projet ? Je vous dirai que j’y ai pensé bien avant ma venue au Québec. Lorsque j’étais encore ce jeune étudiant en design graphique en France, dans ma région natale, la Normandie.

Mais avant de poursuivre, nous allons faire un bon dans le passé pour que vous puissiez comprendre ce parcours.

D’un handicap, vers un chemin pour l’avenir.

« Handicap ? » Vous devez vous dire. Oui, je ne me définis pas par cela, mais je suis handicapé. 

Né en février 1998, je suis venu au monde avec, ce que l’on appelle communément, la « maladie des os de verre ».
De son nom scientifique « l’ostéogenèse imparfaite ». Bref, que des noms compliqués pour parler d’une maladie qui se définit par la fragilité des os.

Vous devez connaître un rôle connu d’Hollywood, « Elijah Price« , interprété par le grand Samuel L. Jackson dans le film « Glass » ou « Incassable ». Eh bien, le personnage est atteint de cette maladie.

Ma maladie m’a fait vivre des événements difficiles tout au long de mon enfance, et même, de ma vie. De ma naissance à, plus ou moins, 2015 (en France), j’ai passé pratiquement seize années de ma vie dans les différents centres hospitaliers et centres de réadaptation. Suite à des fractures (qui sont au nombre de plus de 100 aujourd’hui) ou des interventions chirurgicales (au nombre de plus ou moins 15).

Moi en 2011, en centre de réadaptation après une opération.

Moi en 2011, en centre de réadaptation après une opération.

De longues périodes entourées de blouses blanches. Évidemment, autant de temps à côtoyer ce milieu, ça forge quelqu’un « sur un moyen temps », comme nous le disons au Québec. Cela forge surtout le caractère. Une vague impression que plus rien ne peut nous faire peur ou nous impressionner. Un petit peu comme un vétéran traumatisé de guerre pour imager ce raisonnement.

Fort heureusement, j’ai une famille extraordinaire. Les membres de ma famille, mes frères, mon père et en particulier ma mère, ont toujours été là pour me permettre d’avoir la vie la plus agréable et normale qui soit. De faire de ces événements difficiles, des passages plus faciles à surmonter et éphémères. En plus de me soutenir dans ce à quoi, j’aspirais dans ma vie.

C’est la raison pour laquelle je ne suis pas le plus à plaindre. Et, j’ai réussi à aller de l’avant sur mes projets d’avenir.

Mon caractère forgé, j’ai eu besoin de me rendre utile et trouver mon chemin.

Un fervent artiste sur les bords. Oui, je l’ai toujours été, depuis mon plus jeune âge. Peut-être même avant de parler pour la première fois, mais je vous laisse poser la question à ma mère.

J’ai commencé à dessiner très tôt et, déjà à cette époque, mon intérêt envers un futur cursus pictural s’imposait. La bande dessinée m’a permis de me diriger. J’avais déjà beaucoup d’appréciations envers l’univers des comics de super-héros voire des Picsou, Mickey Parade, Astérix et bien d’autres.

Je me suis dit, pourquoi pas, un jour, avoir mes propres univers dans la bande dessinée, et même haut-delà. Je réalisais des petites histoires sous forme de BD avec des crayons de bois, crayons de couleurs et des feuilles d’imprimante A4.

Ma famille s’est vite rendu compte que je devais impérativement me concentrer sur un projet d’avenir tournant autour des domaines artistiques.

Ma scolarité ponctuée par des arrêts multiples à cause de nombreuses hospitalisations, j’ai réussi à atteindre la fin de mon parcours scolaire général pour me spécialiser dans le domaine de la communication visuelle au lycée.

Vers un parcours artistique au rêve Nord-Américain.

Quel cursus académique ? Un cursus professionnel dans les arts graphiques.

Camille, Jonathan et Moi en 2014

Camille, Jonathan et Moi en 2014. J’ai beaucoup changé et perdu du poids depuis 10 ans 🙂

C’est en décembre 2014, lors de ma seule et unique semaine de stage en classe de 3e (Secondaire 3 au Québec), que j’ai trouvé mon cursus scolaire professionnel post-collège. J’ai rencontré des professionnels vraiment gentils qui m’ont beaucoup appris en une semaine. Je pense à Line, Camille et Jonathan qui m’ont accueilli à StarTech 61 à Alençon.

Il s’agissait d’une pépinière d’entreprise, une coopérative en quelques sortes, aujourd’hui très développée en Normandie (StarTech Normandy).

Grâce à ce stage, j’ai pu connaître les tenants et les aboutissants du métier de designer graphique ou, graphiste.

Je me souviens justement d’une conversation avec Jonathan. Ce dernier travaillait sur l’élaboration d’une image de marque pour la chaîne de télévision en aéronautique et en astronautique, Aerostar.TV, aujourd’hui fermée.

Moi, je travaillais sur le design d’un personnage médiéval fantastique sur le célèbre logiciel Adobe Illustrator. Mes premiers pas sur ce logiciel.

Ce dernier m’a dit que ça faisait trois années qu’il était auto-entrepreneur dans le secteur. Il me disait que c’était difficile, concurrentiel et que le revenu était plus qu’incertain en France. À cette époque, j’avais déjà l’intention de me diriger vers l’Amérique du Nord un jour.

Sachez qu’il m’a soutenu dans cette idée. Il m’a dit qu’il avait lui-même l’idée de quitter l’hexagone pour Montréal au Québec, Canada. Il m’a affirmé que l’Europe, en particulier la France, n’offrait plus vraiment d’opportunités dans ce domaine. Le Canada ? Oui, fonce là-bas m’a-t-il dit.

Je ne pensais pas tant que cela au Canada à l’époque, mais plus aux États-Unis. Je vous avoue que mon intention de me diriger vers le continent nord-américain dans sa globalité s’est formée et renforcée dans ma tête.

Cette première expérience m’a donné le goût de me spécialiser dans ce domaine professionnel pour mes années de lycée. L’on m’a donc inscrit dans un lycée professionnel pour le baccalauréat professionnel en communication visuelle et pluri-médias. C’est en septembre 2015 que je débuterai ce cursus au Lycée St-Joseph laSalle, dans une ville collée à la ville de LeMans. Pour ceux qui ne connaissent pas, si vous avez déjà entendu parler des 24h du Mans, c’est à cet endroit.

J’ai fait la rencontre de beaucoup de passionnés comme moi au sein de ma classe. Des camarades que j’ai côtoyés pendant trois ans. Ce parcours académique était très riche, assez fourni et nous mettait en situation. Les cours étaient complets et parfois assez développés avec beaucoup de tâches.

Souvent, il s’agissait de mises en situation pour élaborer un projet de communication dans sa totalité. D’une image de marque, à une affiche événementielle en passant par la carte d’affaire et la présentation pour la remise aux profs.

Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est qu’on ne nous préparait pas à devenir de simples exécutants. Mais plus que cela. L’on nous incitait à devenir des artistes. Je me souviens qu’on nous encourageait à nous inscrire à des écoles comme les Gobelins ou les Beaux-Arts en général.

Nous participions à des cours d’histoire des arts dans lesquels nous apprenions à connaître les différents mouvements artistiques de l’histoire. Les tableaux des Grands Maîtres de la Renaissance par exemple. Même sur l’histoire de l’architecture antique.

C’était une aubaine d’avoir pu assister à ces différents cours, car le niveau académique était bien plus élevé que ce que pourrait penser les gens ayant une mauvaise opinion des études professionnelles.

Durant ces trois années d’études, j’ai obtenu deux diplômes. Un brevet d’études professionnelles en Métiers des Arts et un baccalauréat professionnel en Communication Visuelle. Cela correspond à un niveau collégial (DEC et AEC) au Québec.

C’est en juillet 2018 que je finirai mes études secondaires professionnelles françaises.

Le passage à l’action vers l’Outre-Atlantique.

Vous devez vous demander à quel moment, au milieu de tout cela, j’ai pris la décision du départ qui conditionnera ma vie.

En plein dans mes études professionnelles, en 2016, j’ai commencé à penser à l’après-lycée. Je ne souhaitais pas faire une suite à mes études en France. J’ai directement pensé à l’Amérique. En premier, aux États-Unis.

J’ai débuté les recherches d’universités dans différents états américains. Toutes plus chères les unes que les autres. Mais je ne démordais pas, je souhaitais chercher dans cette direction.

C’est là que j’ai fait la rencontre d’une toute jeune start-up française qui souhaitait aider les jeunes à prioriser l’étranger pour leurs études. Je me souviens de Marie et de sa toute jeune équipe, qui a pris sous son aile mon projet. Nous avons établi plusieurs plans pour parvenir à rassembler l’argent qu’il fallait pour me permettre d’atteindre mes objectifs.

Nous avons lancé des demandes de bourses, de subventions, et même une campagne de crowdfunding qui consiste à demander l’aide de la population pour contribuer financièrement au projet. Je suis même passé à la télévision pour diffuser le message, sur France 3 et LMTV.

Nous avons travaillé ensemble jusqu’en 2018. Malgré tout l’aplomb et l’investissement personnel que nous avons mis, il fallait se rendre à l’évidence. Impossible de rassembler une telle sommes d’argent qui s’élevait à plusieurs milliers de dollars pour des études aux États-Unis.

Et, nous allons l’admettre, aux yeux de la population, ça n’est pas si original de vouloir faire ses études aux USA.
C’est le rêve de quasiment tous les jeunes en France et peut-être même dans le monde.
De ce fait, c’est très difficile de convaincre les gens de donner quelques sommes d’argent que ce soit pour un projet qui pousse à l’indifférence générale.

À ce moment précis, proche de la fin de mes études au lycée, j’ai vu mon projet couler sous mes yeux. Avec, peut-être, aucun plan pour l’après-lycée..
J’ai commencé à me demander ce que j’allais faire. J’étais perdu, déprimé voire dévasté.

Je tenais tellement à ce projet que j’en suis tombé dans ma seule et unique dépression nerveuse. Quelque chose que je n’avais jamais vécu, même avec mes problèmes de santé. Des journées sombres, je dormais beaucoup, mangeais peu et n’arrivais plus à esquisser un sourire. Ma famille était très inquiète…

Moi en 2018, entrain de dessiner un visuel de Mickey Mouse.

Moi en 2018, entrain de dessiner un visuel de Mickey Mouse.

Sur le bord de devoir consulter pour le bien de ma santé mentale, j’ai quand même réussi à garder la tête hors de l’eau, avant tout grâce au soutien de ma famille, mais aussi, grâce à mes projets et mes inspirations.

Je commençais déjà à élaborer mon avenir entrepreneurial pour l’Amérique. J’ai débuté l’écriture de mes fictions sous forme de romans, le design avec l’écriture de mes comics (encore en conception aujourd’hui) et même une bande dessinée en l’honneur d’un homme qui m’a poussé à partir en Amérique du Nord et à entreprendre.

Cet homme est Walter Elias Disney. J’ai toujours été un grand admirateur du père de la célèbre souris Mickey Mouse. Amateur pour ses accomplissements, mais aussi pour son esprit entrepreneurial dans ses jeunes années jusqu’à son dernier souffle en 1966.

Un génie artistique, un génie des affaires et un génie du marketing.

Il incarne, pour moi, l’essence même de la réussite d’un homme d’affaires en Amérique. Bien qu’il soit tant apprécié que controversé, je ne peux cacher mon intérêt envers son histoire, dans laquelle j’ai puisé mon inspiration d’entrepreneur.

Je lui ai donc dédié une bande dessinée aujourd’hui pratiquement achevée. Peut-être qu’un jour, vous la retrouverez dans vos librairies préférées !

En cette période creuse entre mon obtention de mes premiers diplômes et mon départ pour l’Amérique du Nord, il s’est écoulé quelques mois.
J’ai souhaité toucher du doigt l’établissement d’une entreprise avec NA CREATION. Mais entreprendre en France, c’est très dangereux, et en rien avantageux. J’ai donc en parallèle à ça, cherché toutes les possibilités pour quitter la France.

La prise de contact avec un membre de ma famille que je connaissais à peine à ce moment, mon cousin Erwan, m’a permis d’avoir une grande lueur d’espoir. Oui, ce dernier vivant au Québec depuis des années m’a beaucoup aiguillé sur la vie et les possibilités au Canada. J’ai repensé à ce que Jonathan m’avait dit quelques années auparavant lors de mon premier stage en 2014. J’ai donc décidé de jeter mon dévolu sur le Canada et plus précisément la province du Québec.

J’ai établi les mêmes recherches que pour les USA, sur divers sites Internet d’établissements d’enseignement du Québec.

Le Canada, c’est similaire aux États-Unis. Les études coûtent excessivement cher. Mais, nous, les Français, avons un avantage contrairement aux autres étrangers, au Québec. Nous avons accès à des réductions, voire même, des exemptions totales de frais de scolarité dans certains établissements. Les ententes France-Québec m’ont permis de faire de ce projet, une réalité.

Je me suis donc inscrit à un programme d’étude dans un centre de formations professionnelles à Québec. Un DEP en Infographie.

J’ai donc débuté toutes mes procédures, j’ai obtenu mon admission au CFP Marie-Rollet, j’ai effectué ma demande de certificat d’acceptation du Québec et mon permis d’études canadien.

Je suis parti le 25 mars 2019 très exactement. Mais pas seul. Mon fidèle compagnon, mon acolyte, mon chien d’assistance et mon meilleur ami, Houston (2012-2023), qui m’accompagnait partout depuis 2014 m’a suivi au bout du monde.
Un magnifique et exceptionnel labrador noir formé par l’association Handichiens.

Mon cousin s’était chaleureusement proposé pour m’héberger pendant quelque temps afin de me permettre de me lancer au Québec.

Un territoire d’accueil devenu mon nouveau pays depuis 5 ans.

Houston et moi, avec le drapeau du Canada en 2019 devant mon école à Québec.

Houston et moi, avec le drapeau du Canada en 2019 devant mon école à Québec.

Fraichement arrivé à Lévis, St-Rédempteur en Rive-Sud de Québec, j’ai débuté mes cours d’infographie le 8 avril 2019.

À peine arrivé en classe, j’ai déjà commencé à faire connaissance avec un nombre incalculable d’amis avec lesquels je reste, encore aujourd’hui, très proches. Tous passionnés de design graphique. Beaucoup de Français présents à ce moment-là.
Je me suis rendu compte de la situation. Quelque chose dont on a pas conscience en France. Des centaines de milliers de Français quittent le pays pour d’autres contrées, en particulier, le Canada. Je ne pensais pas que j’en croiserais autant.
C’est une véritable re-migration qui se produit aujourd’hui. Ce que les autorités françaises ne font aucunement allusion.

Malgré tout cela, cinq ans, ça passe très vite. J’en ai vécu des choses en cinq ans. J’ai fait la rencontre de gens formidables qui s’avère être pour la plupart d’entre eux, ma deuxième famille. Je n’ai aucun doute qu’ils se reconnaîtront. J’ai vécu des hauts et des bas de 2019 à 2024. Quelques fractures suite à de bêtes accidents, des soirées bien arrosées, des voyages extraordinaires dans le Québec, en Ontario et aux États-Unis. Des difficultés comme des étoiles plein les yeux. Des surprises comme des désillusions. Des pour et des contres. De premières expériences professionnelles, l’obtention de mon diplôme en 2021, plusieurs visas renouvelés et mon premier permis de travail.

Mon premier appartement à Ste-Foy, en Rive-Nord de Québec en octobre 2019. Mon second dans le quartier de St-Sauveur depuis juin 2021. Beaucoup de premiers pas dans la vie active ici, au Québec.

Le temps avance toujours plus vite quand nous sommes expatriés. S’en est même effrayant. Je suis arrivé, je venais d’avoir vingt-et-un ans. Je vais en avoir vingt-six en février 2024. Proche de ma résidence permanente, je n’ai pas vu le temps passé. Beaucoup de choses ont changé. Mon grand-père maternel nous a quittés en avril 2022. Mon père et ma belle-mère la même fin de semaine en août 2022. Mon grand-père paternel en décembre 2022 (bien que ce soit naturel car il était âgé.). Et.. Mon fidèle « nounours » comme je le surnommais. Houston, à l’âge d’à peine onze ans en avril 2023. Après plus de neuf longues années de chaleureux et loyaux services avec des moments de rêve.

Cette macabre période qui s’étale sur une année quasiment jour pour jour m’a détruit. J’ai perdu certains sens, certains repères et souvent, de l’espoir. J’ai, encore à l’heure actuelle, du mal à comprendre et à me relever de ces difficiles moments. Une cicatrisation qui va être terriblement longue mais jamais complète.

Cette perte de repères m’a déstabilisé et a mis fin à mon emploi l’été dernier.. Je n’étais plus à ce que je faisais. Aujourd’hui, j’essaie tant bien que mal de me reconstruire en cette période de récession difficile pour tous.

Pencilead, il n’y a que ça de vrai.

Cinq ans après mon arrivée, où en est mon esprit d’entreprise ?

Il n’a pas disparu. Pencilead, j’en ai imaginé l’image de marque en 2019, quelques mois après mon arrivée en Amérique du Nord. J’ai créé le logo à la mine de crayon à ce moment-là. Tout était déjà plus ou moins établi.

Après, j’avais mes études en infographie que je devais achever et mon parcours d’immigration à mener à bien. Puis, au Québec, c’est très important de pouvoir afficher de l’expérience québécoise en entreprise donc, il me fallait travailler.

J’ai deux expériences notables ici. Technicien graphiste à la Boutique Imaginaire de Place-Laurier à Québec, et infographiste-intégrateur Web dans une agence, WDI.solutions à Québec également. Ma dernière expérience à mon actif. Sans compter les innombrables stages en entreprise effectués de 2016 à 2021.

Donc, un bon début de carrière pour un graphiste. Mais, un graphiste qui aspire à plus que cela.

Ce « plus », c’est Pencilead.

Moi en Floride, aux États-Unis en juillet 2023.

Moi en Floride, aux États-Unis en juillet 2023.

Après la fin de mon ancien emploi, il me fallait vider mon esprit de tout ce que j’avais traversé depuis un an. J’ai décidé de me ressourcer en Floride pendant une semaine, en juillet 2023, à Fort Lauderdale. Une semaine plus que nécessaire et agréable. J’ai pris l’avion à l’aéroport Jean Lesage à Québec, je me suis dirigé vers l’aéroport de Newark dans le New-Jersey pour un petit quatre heures et demie d’escale et un autre vol vers la Floride. Tout seul, avec moi et mes pensées.

J’avais besoin d’y voir plus clair sur ma vie, mes objectifs. De faire le bilan de ces dernières années passées en Amérique.
Je devais savoir ce que je comptais faire. Vers quoi me diriger. J’ai donc réfléchi, j’ai profité du soleil, de la mer, de la plage et des infrastructure de la région comme des musées ou restaurants. Et je suis rentré à Québec.

Depuis ce retour de Floride, j’essaie encore de développer et de préparer l’avenir. Je cherche, en ces temps compliqués, du travail pour continuer d’enrichir mes expériences, mais aussi, pour des raisons financières.

Malgré cela, Pencilead, aujourd’hui entreprise, se développe enfin ! J’assiste depuis le mois d’août 2023 à du réseautage dans des clubs affaire auprès de plusieurs professionnels et entrepreneurs comme moi pour me faire connaître. Je fais de superbes rencontres. Et, depuis peu, certains collaborateurs et nouveaux clients ont fait appel à mes services.

Depuis quelque tempsPencilead lève enfin ! Et ce n’est que le début d’une longue et belle aventure, j’en suis persuadé. 

Je souhaite prouver à ces nouvelles relations qu’ils ont fait le bon choix. Si l’on fait appel à Pencilead, ce n’est pas par défaut, mais par choix. Je dois prouver à mes nouveaux clients et collaborateurs qu’ils n’auront jamais à le regretter.

Pencilead est là pour eux ! Et, il est temps pour moi de mettre à profit ce pour quoi je suis venu en Amérique du Nord. C’est le moment. Tous le signes sont rassemblés pour me dire que l’heure est venue pour Pencilead, et l’homme qui représente l’entreprise, moi, de sortir de l’ombre.

J’aspire à tellement de projets et à une grande entreprise. Pour le moment, Pencilead est à l’état d’auto-entreprise. Mais il arrivera, un jour ou l’autre, où elle représentera une grande communauté de designers. Une grande entreprise. Une société dont je serai l’instigateur.

Cela peut paraître utopique, et pourtant, l’aventure a déjà débuté.

Les projets sont variés, les services aussi. La polyvalence, avec Pencilead, est de mise. J’offre des conseils en marketing, l’élaboration de votre image de marque, de votre campagne de communication et la mise en page de vos meilleures idées !

Donc allons-y ! Avançons ensemble, permettons à Pencilead de grandir, et par la même occasion, à vos projets de grandir aussi !

Maintenant que vous me connaissez mieux, si vous avez besoin d’un service conseil ou d’un graphiste pour faire de vos projets, une réalité, n’hésitez pas à en faire la demande ici !

Ça tombe bien, Pencilead est là pour ça ! 

Auteur : Nicolas Aguilay

Catégories: Art, Design, Graphisme, Web

28 avril 2024

Qui se cache derrière Pencilead ? – Nicolas Aguilay

Pencilead, c’est l’image de marque. L’entreprise. L’identité.
Mais qui se cache derrière tout cela ?

Moi bien sûre ! Nicolas, enchanté.

Pencilead est mon projet entrepreneurial et artistique depuis toujours. Pour ma part, j’ai toujours été un entrepreneur chevronné dans tout ce que je fais dans ma vie. L’une des principales preuves est ma simple présence sur le territoire nord-américain, au Canada, au Québec et à Québec. Pencilead est l’avènement de mes projets, aussi nombreux soient-ils, pour mon avenir ici.

Pencilead est souvent mis de l’avant en ce moment, mais pas la personne qui représente l’entreprise. 

Cet article a pour but de vous permettre de faire plus ample connaissance avec moi !

Je suis le fondateur de Pencilead. Quand ai-je développé ce projet ? Je vous dirai que j’y ai pensé bien avant ma venue au Québec. Lorsque j’étais encore ce jeune étudiant en design graphique en France, dans ma région natale, la Normandie.

Mais avant de poursuivre, nous allons faire un bon dans le passé pour que vous puissiez comprendre ce parcours.

D’un handicap, vers un chemin pour l’avenir.

« Handicap ? » Vous devez vous dire. Oui, je ne me définis pas par cela, mais je suis handicapé. 

Né en février 1998, je suis venu au monde avec, ce que l’on appelle communément, la « maladie des os de verre ».
De son nom scientifique « l’ostéogenèse imparfaite ». Bref, que des noms compliqués pour parler d’une maladie qui se définit par la fragilité des os.

Vous devez connaître un rôle connu d’Hollywood, « Elijah Price« , interprété par le grand Samuel L. Jackson dans le film « Glass » ou « Incassable ». Eh bien, le personnage est atteint de cette maladie.

Ma maladie m’a fait vivre des événements difficiles tout au long de mon enfance, et même, de ma vie. De ma naissance à, plus ou moins, 2015 (en France), j’ai passé pratiquement seize années de ma vie dans les différents centres hospitaliers et centres de réadaptation. Suite à des fractures (qui sont au nombre de plus de 100 aujourd’hui) ou des interventions chirurgicales (au nombre de plus ou moins 15).

Moi en 2011, en centre de réadaptation après une opération.

Moi en 2011, en centre de réadaptation après une opération.

De longues périodes entourées de blouses blanches. Évidemment, autant de temps à côtoyer ce milieu, ça forge quelqu’un « sur un moyen temps », comme nous le disons au Québec. Cela forge surtout le caractère. Une vague impression que plus rien ne peut nous faire peur ou nous impressionner. Un petit peu comme un vétéran traumatisé de guerre pour imager ce raisonnement.

Fort heureusement, j’ai une famille extraordinaire. Les membres de ma famille, mes frères, mon père et en particulier ma mère, ont toujours été là pour me permettre d’avoir la vie la plus agréable et normale qui soit. De faire de ces événements difficiles, des passages plus faciles à surmonter et éphémères. En plus de me soutenir dans ce à quoi, j’aspirais dans ma vie.

C’est la raison pour laquelle je ne suis pas le plus à plaindre. Et, j’ai réussi à aller de l’avant sur mes projets d’avenir.

Mon caractère forgé, j’ai eu besoin de me rendre utile et trouver mon chemin.

Un fervent artiste sur les bords. Oui, je l’ai toujours été, depuis mon plus jeune âge. Peut-être même avant de parler pour la première fois, mais je vous laisse poser la question à ma mère.

J’ai commencé à dessiner très tôt et, déjà à cette époque, mon intérêt envers un futur cursus pictural s’imposait. La bande dessinée m’a permis de me diriger. J’avais déjà beaucoup d’appréciations envers l’univers des comics de super-héros voire des Picsou, Mickey Parade, Astérix et bien d’autres.

Je me suis dit, pourquoi pas, un jour, avoir mes propres univers dans la bande dessinée, et même haut-delà. Je réalisais des petites histoires sous forme de BD avec des crayons de bois, crayons de couleurs et des feuilles d’imprimante A4.

Ma famille s’est vite rendu compte que je devais impérativement me concentrer sur un projet d’avenir tournant autour des domaines artistiques.

Ma scolarité ponctuée par des arrêts multiples à cause de nombreuses hospitalisations, j’ai réussi à atteindre la fin de mon parcours scolaire général pour me spécialiser dans le domaine de la communication visuelle au lycée.

Vers un parcours artistique au rêve Nord-Américain.

Quel cursus académique ? Un cursus professionnel dans les arts graphiques.

Camille, Jonathan et Moi en 2014

Camille, Jonathan et Moi en 2014. J’ai beaucoup changé et perdu du poids depuis 10 ans 🙂

C’est en décembre 2014, lors de ma seule et unique semaine de stage en classe de 3e (Secondaire 3 au Québec), que j’ai trouvé mon cursus scolaire professionnel post-collège. J’ai rencontré des professionnels vraiment gentils qui m’ont beaucoup appris en une semaine. Je pense à Line, Camille et Jonathan qui m’ont accueilli à StarTech 61 à Alençon.

Il s’agissait d’une pépinière d’entreprise, une coopérative en quelques sortes, aujourd’hui très développée en Normandie (StarTech Normandy).

Grâce à ce stage, j’ai pu connaître les tenants et les aboutissants du métier de designer graphique ou, graphiste.

Je me souviens justement d’une conversation avec Jonathan. Ce dernier travaillait sur l’élaboration d’une image de marque pour la chaîne de télévision en aéronautique et en astronautique, Aerostar.TV, aujourd’hui fermée.

Moi, je travaillais sur le design d’un personnage médiéval fantastique sur le célèbre logiciel Adobe Illustrator. Mes premiers pas sur ce logiciel.

Ce dernier m’a dit que ça faisait trois années qu’il était auto-entrepreneur dans le secteur. Il me disait que c’était difficile, concurrentiel et que le revenu était plus qu’incertain en France. À cette époque, j’avais déjà l’intention de me diriger vers l’Amérique du Nord un jour.

Sachez qu’il m’a soutenu dans cette idée. Il m’a dit qu’il avait lui-même l’idée de quitter l’hexagone pour Montréal au Québec, Canada. Il m’a affirmé que l’Europe, en particulier la France, n’offrait plus vraiment d’opportunités dans ce domaine. Le Canada ? Oui, fonce là-bas m’a-t-il dit.

Je ne pensais pas tant que cela au Canada à l’époque, mais plus aux États-Unis. Je vous avoue que mon intention de me diriger vers le continent nord-américain dans sa globalité s’est formée et renforcée dans ma tête.

Cette première expérience m’a donné le goût de me spécialiser dans ce domaine professionnel pour mes années de lycée. L’on m’a donc inscrit dans un lycée professionnel pour le baccalauréat professionnel en communication visuelle et pluri-médias. C’est en septembre 2015 que je débuterai ce cursus au Lycée St-Joseph laSalle, dans une ville collée à la ville de LeMans. Pour ceux qui ne connaissent pas, si vous avez déjà entendu parler des 24h du Mans, c’est à cet endroit.

J’ai fait la rencontre de beaucoup de passionnés comme moi au sein de ma classe. Des camarades que j’ai côtoyés pendant trois ans. Ce parcours académique était très riche, assez fourni et nous mettait en situation. Les cours étaient complets et parfois assez développés avec beaucoup de tâches.

Souvent, il s’agissait de mises en situation pour élaborer un projet de communication dans sa totalité. D’une image de marque, à une affiche événementielle en passant par la carte d’affaire et la présentation pour la remise aux profs.

Ce que j’ai trouvé intéressant, c’est qu’on ne nous préparait pas à devenir de simples exécutants. Mais plus que cela. L’on nous incitait à devenir des artistes. Je me souviens qu’on nous encourageait à nous inscrire à des écoles comme les Gobelins ou les Beaux-Arts en général.

Nous participions à des cours d’histoire des arts dans lesquels nous apprenions à connaître les différents mouvements artistiques de l’histoire. Les tableaux des Grands Maîtres de la Renaissance par exemple. Même sur l’histoire de l’architecture antique.

C’était une aubaine d’avoir pu assister à ces différents cours, car le niveau académique était bien plus élevé que ce que pourrait penser les gens ayant une mauvaise opinion des études professionnelles.

Durant ces trois années d’études, j’ai obtenu deux diplômes. Un brevet d’études professionnelles en Métiers des Arts et un baccalauréat professionnel en Communication Visuelle. Cela correspond à un niveau collégial (DEC et AEC) au Québec.

C’est en juillet 2018 que je finirai mes études secondaires professionnelles françaises.

Le passage à l’action vers l’Outre-Atlantique.

Vous devez vous demander à quel moment, au milieu de tout cela, j’ai pris la décision du départ qui conditionnera ma vie.

En plein dans mes études professionnelles, en 2016, j’ai commencé à penser à l’après-lycée. Je ne souhaitais pas faire une suite à mes études en France. J’ai directement pensé à l’Amérique. En premier, aux États-Unis.

J’ai débuté les recherches d’universités dans différents états américains. Toutes plus chères les unes que les autres. Mais je ne démordais pas, je souhaitais chercher dans cette direction.

C’est là que j’ai fait la rencontre d’une toute jeune start-up française qui souhaitait aider les jeunes à prioriser l’étranger pour leurs études. Je me souviens de Marie et de sa toute jeune équipe, qui a pris sous son aile mon projet. Nous avons établi plusieurs plans pour parvenir à rassembler l’argent qu’il fallait pour me permettre d’atteindre mes objectifs.

Nous avons lancé des demandes de bourses, de subventions, et même une campagne de crowdfunding qui consiste à demander l’aide de la population pour contribuer financièrement au projet. Je suis même passé à la télévision pour diffuser le message, sur France 3 et LMTV.

Nous avons travaillé ensemble jusqu’en 2018. Malgré tout l’aplomb et l’investissement personnel que nous avons mis, il fallait se rendre à l’évidence. Impossible de rassembler une telle sommes d’argent qui s’élevait à plusieurs milliers de dollars pour des études aux États-Unis.

Et, nous allons l’admettre, aux yeux de la population, ça n’est pas si original de vouloir faire ses études aux USA.
C’est le rêve de quasiment tous les jeunes en France et peut-être même dans le monde.
De ce fait, c’est très difficile de convaincre les gens de donner quelques sommes d’argent que ce soit pour un projet qui pousse à l’indifférence générale.

À ce moment précis, proche de la fin de mes études au lycée, j’ai vu mon projet couler sous mes yeux. Avec, peut-être, aucun plan pour l’après-lycée..
J’ai commencé à me demander ce que j’allais faire. J’étais perdu, déprimé voire dévasté.

Je tenais tellement à ce projet que j’en suis tombé dans ma seule et unique dépression nerveuse. Quelque chose que je n’avais jamais vécu, même avec mes problèmes de santé. Des journées sombres, je dormais beaucoup, mangeais peu et n’arrivais plus à esquisser un sourire. Ma famille était très inquiète…

Moi en 2018, entrain de dessiner un visuel de Mickey Mouse.

Moi en 2018, entrain de dessiner un visuel de Mickey Mouse.

Sur le bord de devoir consulter pour le bien de ma santé mentale, j’ai quand même réussi à garder la tête hors de l’eau, avant tout grâce au soutien de ma famille, mais aussi, grâce à mes projets et mes inspirations.

Je commençais déjà à élaborer mon avenir entrepreneurial pour l’Amérique. J’ai débuté l’écriture de mes fictions sous forme de romans, le design avec l’écriture de mes comics (encore en conception aujourd’hui) et même une bande dessinée en l’honneur d’un homme qui m’a poussé à partir en Amérique du Nord et à entreprendre.

Cet homme est Walter Elias Disney. J’ai toujours été un grand admirateur du père de la célèbre souris Mickey Mouse. Amateur pour ses accomplissements, mais aussi pour son esprit entrepreneurial dans ses jeunes années jusqu’à son dernier souffle en 1966.

Un génie artistique, un génie des affaires et un génie du marketing.

Il incarne, pour moi, l’essence même de la réussite d’un homme d’affaires en Amérique. Bien qu’il soit tant apprécié que controversé, je ne peux cacher mon intérêt envers son histoire, dans laquelle j’ai puisé mon inspiration d’entrepreneur.

Je lui ai donc dédié une bande dessinée aujourd’hui pratiquement achevée. Peut-être qu’un jour, vous la retrouverez dans vos librairies préférées !

En cette période creuse entre mon obtention de mes premiers diplômes et mon départ pour l’Amérique du Nord, il s’est écoulé quelques mois.
J’ai souhaité toucher du doigt l’établissement d’une entreprise avec NA CREATION. Mais entreprendre en France, c’est très dangereux, et en rien avantageux. J’ai donc en parallèle à ça, cherché toutes les possibilités pour quitter la France.

La prise de contact avec un membre de ma famille que je connaissais à peine à ce moment, mon cousin Erwan, m’a permis d’avoir une grande lueur d’espoir. Oui, ce dernier vivant au Québec depuis des années m’a beaucoup aiguillé sur la vie et les possibilités au Canada. J’ai repensé à ce que Jonathan m’avait dit quelques années auparavant lors de mon premier stage en 2014. J’ai donc décidé de jeter mon dévolu sur le Canada et plus précisément la province du Québec.

J’ai établi les mêmes recherches que pour les USA, sur divers sites Internet d’établissements d’enseignement du Québec.

Le Canada, c’est similaire aux États-Unis. Les études coûtent excessivement cher. Mais, nous, les Français, avons un avantage contrairement aux autres étrangers, au Québec. Nous avons accès à des réductions, voire même, des exemptions totales de frais de scolarité dans certains établissements. Les ententes France-Québec m’ont permis de faire de ce projet, une réalité.

Je me suis donc inscrit à un programme d’étude dans un centre de formations professionnelles à Québec. Un DEP en Infographie.

J’ai donc débuté toutes mes procédures, j’ai obtenu mon admission au CFP Marie-Rollet, j’ai effectué ma demande de certificat d’acceptation du Québec et mon permis d’études canadien.

Je suis parti le 25 mars 2019 très exactement. Mais pas seul. Mon fidèle compagnon, mon acolyte, mon chien d’assistance et mon meilleur ami, Houston (2012-2023), qui m’accompagnait partout depuis 2014 m’a suivi au bout du monde.
Un magnifique et exceptionnel labrador noir formé par l’association Handichiens.

Mon cousin s’était chaleureusement proposé pour m’héberger pendant quelque temps afin de me permettre de me lancer au Québec.

Un territoire d’accueil devenu mon nouveau pays depuis 5 ans.

Houston et moi, avec le drapeau du Canada en 2019 devant mon école à Québec.

Houston et moi, avec le drapeau du Canada en 2019 devant mon école à Québec.

Fraichement arrivé à Lévis, St-Rédempteur en Rive-Sud de Québec, j’ai débuté mes cours d’infographie le 8 avril 2019.

À peine arrivé en classe, j’ai déjà commencé à faire connaissance avec un nombre incalculable d’amis avec lesquels je reste, encore aujourd’hui, très proches. Tous passionnés de design graphique. Beaucoup de Français présents à ce moment-là.
Je me suis rendu compte de la situation. Quelque chose dont on a pas conscience en France. Des centaines de milliers de Français quittent le pays pour d’autres contrées, en particulier, le Canada. Je ne pensais pas que j’en croiserais autant.
C’est une véritable re-migration qui se produit aujourd’hui. Ce que les autorités françaises ne font aucunement allusion.

Malgré tout cela, cinq ans, ça passe très vite. J’en ai vécu des choses en cinq ans. J’ai fait la rencontre de gens formidables qui s’avère être pour la plupart d’entre eux, ma deuxième famille. Je n’ai aucun doute qu’ils se reconnaîtront. J’ai vécu des hauts et des bas de 2019 à 2024. Quelques fractures suite à de bêtes accidents, des soirées bien arrosées, des voyages extraordinaires dans le Québec, en Ontario et aux États-Unis. Des difficultés comme des étoiles plein les yeux. Des surprises comme des désillusions. Des pour et des contres. De premières expériences professionnelles, l’obtention de mon diplôme en 2021, plusieurs visas renouvelés et mon premier permis de travail.

Mon premier appartement à Ste-Foy, en Rive-Nord de Québec en octobre 2019. Mon second dans le quartier de St-Sauveur depuis juin 2021. Beaucoup de premiers pas dans la vie active ici, au Québec.

Le temps avance toujours plus vite quand nous sommes expatriés. S’en est même effrayant. Je suis arrivé, je venais d’avoir vingt-et-un ans. Je vais en avoir vingt-six en février 2024. Proche de ma résidence permanente, je n’ai pas vu le temps passé. Beaucoup de choses ont changé. Mon grand-père maternel nous a quittés en avril 2022. Mon père et ma belle-mère la même fin de semaine en août 2022. Mon grand-père paternel en décembre 2022 (bien que ce soit naturel car il était âgé.). Et.. Mon fidèle « nounours » comme je le surnommais. Houston, à l’âge d’à peine onze ans en avril 2023. Après plus de neuf longues années de chaleureux et loyaux services avec des moments de rêve.

Cette macabre période qui s’étale sur une année quasiment jour pour jour m’a détruit. J’ai perdu certains sens, certains repères et souvent, de l’espoir. J’ai, encore à l’heure actuelle, du mal à comprendre et à me relever de ces difficiles moments. Une cicatrisation qui va être terriblement longue mais jamais complète.

Cette perte de repères m’a déstabilisé et a mis fin à mon emploi l’été dernier.. Je n’étais plus à ce que je faisais. Aujourd’hui, j’essaie tant bien que mal de me reconstruire en cette période de récession difficile pour tous.

Pencilead, il n’y a que ça de vrai.

Cinq ans après mon arrivée, où en est mon esprit d’entreprise ?

Il n’a pas disparu. Pencilead, j’en ai imaginé l’image de marque en 2019, quelques mois après mon arrivée en Amérique du Nord. J’ai créé le logo à la mine de crayon à ce moment-là. Tout était déjà plus ou moins établi.

Après, j’avais mes études en infographie que je devais achever et mon parcours d’immigration à mener à bien. Puis, au Québec, c’est très important de pouvoir afficher de l’expérience québécoise en entreprise donc, il me fallait travailler.

J’ai deux expériences notables ici. Technicien graphiste à la Boutique Imaginaire de Place-Laurier à Québec, et infographiste-intégrateur Web dans une agence, WDI.solutions à Québec également. Ma dernière expérience à mon actif. Sans compter les innombrables stages en entreprise effectués de 2016 à 2021.

Donc, un bon début de carrière pour un graphiste. Mais, un graphiste qui aspire à plus que cela.

Ce « plus », c’est Pencilead.

Moi en Floride, aux États-Unis en juillet 2023.

Moi en Floride, aux États-Unis en juillet 2023.

Après la fin de mon ancien emploi, il me fallait vider mon esprit de tout ce que j’avais traversé depuis un an. J’ai décidé de me ressourcer en Floride pendant une semaine, en juillet 2023, à Fort Lauderdale. Une semaine plus que nécessaire et agréable. J’ai pris l’avion à l’aéroport Jean Lesage à Québec, je me suis dirigé vers l’aéroport de Newark dans le New-Jersey pour un petit quatre heures et demie d’escale et un autre vol vers la Floride. Tout seul, avec moi et mes pensées.

J’avais besoin d’y voir plus clair sur ma vie, mes objectifs. De faire le bilan de ces dernières années passées en Amérique.
Je devais savoir ce que je comptais faire. Vers quoi me diriger. J’ai donc réfléchi, j’ai profité du soleil, de la mer, de la plage et des infrastructure de la région comme des musées ou restaurants. Et je suis rentré à Québec.

Depuis ce retour de Floride, j’essaie encore de développer et de préparer l’avenir. Je cherche, en ces temps compliqués, du travail pour continuer d’enrichir mes expériences, mais aussi, pour des raisons financières.

Malgré cela, Pencilead, aujourd’hui entreprise, se développe enfin ! J’assiste depuis le mois d’août 2023 à du réseautage dans des clubs affaire auprès de plusieurs professionnels et entrepreneurs comme moi pour me faire connaître. Je fais de superbes rencontres. Et, depuis peu, certains collaborateurs et nouveaux clients ont fait appel à mes services.

Depuis quelque tempsPencilead lève enfin ! Et ce n’est que le début d’une longue et belle aventure, j’en suis persuadé. 

Je souhaite prouver à ces nouvelles relations qu’ils ont fait le bon choix. Si l’on fait appel à Pencilead, ce n’est pas par défaut, mais par choix. Je dois prouver à mes nouveaux clients et collaborateurs qu’ils n’auront jamais à le regretter.

Pencilead est là pour eux ! Et, il est temps pour moi de mettre à profit ce pour quoi je suis venu en Amérique du Nord. C’est le moment. Tous le signes sont rassemblés pour me dire que l’heure est venue pour Pencilead, et l’homme qui représente l’entreprise, moi, de sortir de l’ombre.

J’aspire à tellement de projets et à une grande entreprise. Pour le moment, Pencilead est à l’état d’auto-entreprise. Mais il arrivera, un jour ou l’autre, où elle représentera une grande communauté de designers. Une grande entreprise. Une société dont je serai l’instigateur.

Cela peut paraître utopique, et pourtant, l’aventure a déjà débuté.

Les projets sont variés, les services aussi. La polyvalence, avec Pencilead, est de mise. J’offre des conseils en marketing, l’élaboration de votre image de marque, de votre campagne de communication et la mise en page de vos meilleures idées !

Donc allons-y ! Avançons ensemble, permettons à Pencilead de grandir, et par la même occasion, à vos projets de grandir aussi !

Maintenant que vous me connaissez mieux, si vous avez besoin d’un service conseil ou d’un graphiste pour faire de vos projets, une réalité, n’hésitez pas à en faire la demande ici !

Ça tombe bien, Pencilead est là pour ça ! 

Auteur : Nicolas Aguilay

2 Commentaires

  1. Cathy 3 février, 2024 à 5:06 am Répondre

    Superbe parcours
    Toutes mes félicitations et bonne route

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1 février 2024

18,6 min de lecture

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